mercredi 26 février 2014

Kourounaval !

Un aperçu en quelques clichés da la fameuse parade de Kourou. C'est exactement comme on le décrit, plein de folie, de décibels, de créativité et de belles femmes. Et même les trombes d'eau n'ont pas repoussé la foule.







Faux taus de voile

Cricri, fier capitaine !



Prêt à repousser l'assaut ..


.. d'une daurade qui brille ..



.. et qui a perdu



Les dangers d'une navigation fluviale



Les sourires de l'arrivée






Et comme une vidéo vaut mieux que des images, voici un montage réalisé par Bat', à partir de prises de vue communes.

http://www.youtube.com/watch?v=ocIBc7g4Oxs&feature=youtu.be&noredirect=1

samedi 22 février 2014

Cayenne !

Voilà quelques jours que j'ai atterri, et je dois dire que je suis sous le charme de cette Terre franchement verte. La petite vie à la marina se déroule bien, on bricole sur le bateau, y a du passage et des voisins très intéressants. Ca cause de navigation, de voyage, il y a un forgeron de couteau et un mec fou de voile sur un bateau de Porto Rico. Pour rejoindre la ville, c'est le stop, une quinzaine de bornes à travers la brousse et la zone commerciale. Je m'arrête régulièrement discuter avec les gens au bord de la route, mes multiples chauffeurs(euses) débordent de sympathie.
La transat' me semble à des années lumière, j'arrive à peine à y penser. En ville, tout se mélange, un panel de couleurs et de faciès exaltant. La température ne me dérange presque plus, même si dans quelques coins de rues sans air on se sent aussi lourd qu'une enclume géante. Les grains se succèdent, ça lave la sueur. Je n'ai toujours pas croisé de mygale ou de scolopandre radioactif. Seuls les moustiques sont une plaie, mais avec un peu de jugeotte on se débrouille bien.
Demain, j'irais à Kourou, pour la parade du Carnaval, je continuerais peut être ensuite vers St Laurent. Les préparatifs se poursuivent pour une longue route à travers le Brésil et l'Argentine. Je glâne les infos et traque les contacts, ça va cartonner hahaha
J'ai oublié un câble, alors encore un peu de patience pour des photos.
A+ dans l'bus !

jeudi 20 février 2014

Deux mille milles

En fait, j'ai pas l'inspiration pour décrire ce que j'ai vécu pendant ces 2 semaines, alors je me contenterais de la résumer en quelques fait simples et quelques photos (dès que je pourrais)
Cette transat' (qui n'est pas la femme d'un transat) a été :

- Une manière lente et parfois douloureuse de rejoindre deux continents (ici Afrique-Amérique du Sud)
- 2 poissons de 10 kilos pêchés
- Quelques gamelles renversées à cause d'un coup de roulis
- Beaucoup de jurons
- Quelques douches à l'eau salée
- Des moments durs comme quand le génois claque, que le pilote tombe en panne, que la barre franche plie
- Des quarts parfois grisants, parfois assommants. A barrer sans répit jusqu'à 4 heures d'affilées
- Des moments d'allégresse quand le bateau réagit comme il faut
- L'occasion de lire, de coudre, d'apprendre encore plus de choses sur le milieu marin
- Mille et une versions de "Quand on arrivera .."
- Des heures de repos sans réussir à dormir
- Des manoeuvres à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit
- Des spectacles lunaires à couper le souffle
..

Et plein d'autres choses.

Ca n'a pas été facile, mais c'est pas le bagne non plus. Un navire demande tout le temps de l'attention, sur 1000 & un détails, c'est ultra stimulant et vraiment épuisant.

Nous sommes arrivés en vue de Cayenne lundi vers 2h du matin. Entrée dans le chenal de la rivière Mahury au moteur. On s'est mis à couple d'un bateau des Phares et Balises pour la nuit, un peu fébrile d'être arrivés. Quelques heures de sommeil avant d'entamer une manœuvre complexe pour aller se planquer dans la marina de Dégrad Des Cannes, très malmenées par les mouvements de marées et le courant de la rivière. En fait de marina c'est un village de voiliers où tous sont amarrés les uns aux autres. Mais après pas mal d'efforts et de réflexion nous avons une place tranquille et saine.
On ferle correctement les voiles, on enfile les taus, on déploie le bimini, on nettoie les fonds et dégraissons les planchers. On brique le pont, installons les anodes, les moustiquaires et les rideaux anti uv. Le bateau est comme neuf et nous nous sentons vieux, mais on peut enfin dormir tranquillement.


dimanche 2 février 2014

Ouest quart Sud-Ouest

Après avoir profité de la vie, rigolé avec des bateaux copains, fais le con en annexe et nettoyé le bateau on peut enfin partir.
Demain, après un plein de gazole, on achète les dernières bananes et du pain frais et puis on hisse la grand voile, on déroule le génois et c'est parti au 254°, direction Cayenne pour aller chanter Mort aux Vaches.
Deux à trois semaines de traversée, poussé par les alizés de Nordet, ça va rouler et tanguer, on va se cogner et pester, mais ce sera top.
Allez, encore une nuit au calme et banzaï




samedi 1 février 2014

L'hair du temps





C'est ma grand mère qui va être contente
Sigh

Brian erre

M’a emmené de Beauvais à Lisbonne – où j’ai effectivement fait bonne lecture puisque 10h45 d’attente – avant de prendre un vol claque, heu TAP, agréablement agrémenté d’une paella sans moules mais avec de la sauce salade. L’hôtesse était souriante, mon voisin polonais et tout le monde a applaudi lorsque nous avons atterri a Praia, capitale du Cap Vert sur l’ile de Santiago.
Après un passage devant des douaniers endormis, je me retrouve sur un ponton carburant rikiki a attendre l’équipage de TIDOM qui vient me chercher. La nuit est tiède, le vent doux, j’ai l’air con avec mes polaires.
(..)
Voilà quelques jours que je suis a bord de ce bateau sur lequel j’ai déjà traversé Gascogne il y a 9 mois. Je reprends vite mes marques (de bosses sur la tête, de bleus sur les orteils et de sourire jusqu’aux oreilles). Dans quelques jours nous lèverons l’ancre pour un cap au 250, direction la Guyane, l’antre des mygales géantes. En attendant on prépare le bateau, on le remplit d’eau, de vivres, de poussière. On peaufine les circuits électriques, on inventorie, on planifie et on prend des apéros. Quelques balades aussi, sur une île verte, bien que sèche. Plein de gens chouettes, qui n’essaient pas de vendre des girafes en fonte ou des ballons de volley en laine locale .. Il fait chaud nuit et jour, je reprends des couleurs et même un rhume à cause de l’alizé qui souffle en permanence, nous incitant à partir au plus vite.
Mais la femme du capitaine rentrant en France en avion dimanche, nous attendrons lundi .. La barre commence sérieusement à démanger.